Ah, Noel nous a fait rever bien des annees jusqu'a l'evenement fatal..Pour ma part je renie ce que l'on m'a avoue, continuons a y croire!!Le pere noel reste l'ami que tout le monde possede, c'est un ami dont la relation se travaille a distance, et avec tout le monde!
De tous côtés, on n’entend plus que des vœux de «Joyeux Noël». Mais
s’il y a une personne à qui il ne faut pas le souhaiter, c’est bien à
la mère Noël. Son bonhomme n’est jamais à la maison dans la nuit du 24
au 25 décembre. Vous imaginez ?
Quand il rentre, il va directement se coucher. Un sourire béat aux
lèvres. Et c’est qui, qui aura à soigner sa pneumonie ? Parce qu’à
force de courir les pays enneigés et puis de passer en coup de vent
sous les tropiques, évidemment, il attrape la crève.
Mais le père Noël en a vu d’autres. C’est pour cela que rien ne
peut entamer sa bonne humeur. «Ho ho ho.» Il n’a que ce mot à la
bouche. Un peu plus tard, il nous confiera que c’est le meilleur moyen
de calmer la mère Noël, qui tous les ans le supplie de l’emmener faire
sa tournée avec lui. C’est qu’elle en a marre de passer cette soirée,
où l’ambiance festive est de rigueur, toute seule à guetter le moindre
son de cloche des rennes.
D’accord elle a promis de ne pas faire de bruit. De ne pas faire de
commentaire sur les souliers mal cirés, sur certains sapins ficelés à
la va-vite. Ou sur le goût douteux des propriétaires de certains
salons, visiblement portés sur les bibelots kitsch. Mais allez faire
confiance aux femmes ! «Ho ho ho», le père Noël fait celui qui est
débordé.
-Faire plaisir aux enfants(Tout le monde est concerne, on reste des eternels enfants, non?^^)
D’autant plus que son cadeau de Noël au… père Noël, c’est justement
de pouvoir – une fois l’an – passer la nuit dehors, sans avoir à se
justifier. Il peut enfin rentrer à n’importe quelle heure, car sa
mission n’attend pas. Il s’agit de faire plaisir aux enfants. Tous les
enfants. Que ce soit ceux avec de vieilles godasses trouées, refilées
au petit frère par son aîné ou ceux avec une paire de baskets griffées.
Et dire que parfois, des insolents qui se croient intelligents, disent
– comme le leur ont appris les grandes personnes – que le père Noël
n’existe pas.
Mais rien ne peut refroidir sa rouge passion (aussi rouge que son
costume), qui est d’allumer cette petite étincelle dans les yeux des
petits, récompense suprême d’une année d’efforts. Vous vous demandez
peut-être comment il la voit cette étincelle, le père Noël. Car quand
les enfants se réveillent au matin de la fête, il est déjà loin. Mais
connaissez-vous la trêve de Noël ? Alors trêve de questions.
Laissons parler le principal intéressé. Grand voyageur qui a bien
voulu, le temps d’une rencontre, évoquer pour nous ses passages à
Maurice.
«Ho ho ho.» Toujours le même optimisme quand le père Noël aborde
des sujets graves. «Ces Mauriciens, ce sont décidément des gens
pratiques, vous savez.» ému, il constate que sa visite devient plus
simple quand il n’a qu’à soulever un pan de tente pour garnir les
savates toutes plates et usées des enfants de squatters. «D’habitude
ils courent pieds nus, mais là, ils font un effort juste en mon
honneur», s’enthousiasme le père Noël. Là, il sait qu’il ne risque ni
de se prendre les pieds dans le tapis, ni de se cogner aux meubles, car
ils sont éparpillés dans la nature. Ce n’est pas grave s’il n’y a pas
d’électricité, c’est une facture en moins à payer.
-Des Lettres Kilometriques
«Ce sont des gens bien sympas. Ils se mettent au bord de
l’autoroute, pour que j’arrive plus vite chez eux. Plusieurs familles
ont eu la bonne idée de se regrouper, cela m’arrange.» Et s’il n’y a
pas d’eau, que l’atmosphère est insalubre, ce n’est pas bien grave, le
père Noël a grand cœur, il est compréhensif.
Cela lui permet de soulager ses sinus congestionnés à cause du froid dans l’hémisphère Nord.
Justement, si les enfants de squatters ont plutôt tendance à
laisser le choix de cadeaux à la discrétion du père Noël, il y a
d’autres petits Mauriciens qui lui écrivent des lettres kilométriques.
Téléphone portable, robot dinosaure à Rs 7 000 l’unité, voiture
pour enfant qui vaut plus cher qu’un mois de salaire d’un cadre moyen.
Le père Noël n’est pas vraiment la dupe de ces enfants gâtés qui
promettent d’être sages. Il sait que ce sont de purs produits de la
société de consommation. Des pubs qu’ils regardent sur les chaînes
satellitaires. Celles que les parents les autorisent à regarder pour
avoir la paix.
Et si ces enfants gâtés vont se désintéresser très vite de cette
nouvelle babiole – ils en ont déjà tellement dans les placards de leur
chambre (dès le lendemain ils seront attirés par d’autres pubs) – le
père Noël s’en va ravi d’avoir pu, ne serait-ce qu’un instant, les
détourner de leurs deux idoles : télé et PC.
Quand on lui demande du matériel scolaire pour Noël, il sait bien
que la lettre a été dictée par un parent. Le père Noël se dit alors,
qu’il pourra contenter une grande personne. De celles qui font semblant
de ne plus croire en lui depuis longtemps.
Parlons-en des parents justement. Si certains sont très
coopératifs, d’autres le sont moins, rendant délicate la tâche du père
Noël. Comme l’exemple de cet enfant qui voulait un train électrique,
mais sans aucune pièce métallique, parce que «mon père est un chasseur
de ferraille.
Il ramasse tout ce qu’il voit : les bancs publics, les ornements de
tombes au cimetière. S’il vous plaît, père Noël, je ne veux pas que
papa joue au train avec moi», avait-il écrit.
Cas plus difficile, le bonhomme se souvient de cet enfant dont le
père faisait la grève de la faim à l’époque de Noël. Dans une première
lettre, l’enfant – pas encore gagné par le stress de son père licencié
d’une compagnie de travaux publics – lui avait commandé une montagne de
sucreries.
Deux jours plus tard, une autre lettre était arrivée disant, «Je
veux que mon papa revienne dormir à la maison. Pourquoi reste-t-il
allongé sur un matelas toute la journée ? Pourquoi y a-t-il des tas de
cartons sur lesquels mon papa a écrit en laissant des fautes
d’orthographe ?»
Le 24, juste avant de quitter la Laponie, le père Noël avait reçu
une troisième lettre. Dedans, une seule phrase : «Je veux les
sucreries... elles sont pour mon papa.»
D'accord, on a traite le sujet dans l'ideal..Mais les bonheur ne fait-il pas le malheur des autres?
Décidément, Noël, c’est pas un cadeau ! C’est peut-être la fête des
enfants, mais c’est clair, que les adultes, eux, ne sont pas à la fête.
Je veux parler des cadeaux. Un vrai casse-tête. Je ne sais pas pour
vous, mais moi, toute cette agitation dans les rues et les magasins, ça
m’a rendu complètement « gounga ». Je ne sais plus où donner de la
tête, d’ailleurs, c’est simple, au bout d’une demi-heure dans ce
tourbillon, j’ai l’esprit aussi vide qu’une noix de coco sèche. Je
finis par ne plus savoir quoi offrir, ni surtout, à qui je dois offrir
quelque chose.
Non c’est vrai. Il faut slalomer entre les piétons, les marchands
ambulants et les voitures, faire attention à son sac à cause des
pickpockets, regarder où l’on met les pieds sous peine de trébucher
parce que les trottoirs sont défoncés, le tout dans un concert de
klaxon et de musique beuglante sous un soleil de plomb. Et là-dessus,
il faut essayer de « spoter » les étals dans l’espoir de dénicher la
perle rare. Et bien moi, j’y arrive pas. Trop de monde, trop de bruits,
trop de frénésie, trop d’objets moches et superflus. À ce propos, c’est
extraordinaire la propension humaine – illimitée, semble-t-il – à
fabriquer de l’inutile, du ridicule et de la laideur. Je tire mon
chapeau. C’est qu’il en faut du génie pour concevoir toutes ces
horreurs.
Bref, cette débauche de marchandises a sur moi l’effet contraire à
celui recherché. Je n’ai qu’une envie, celle de fuir. Ce que je fais.
Et c’est comme ça que depuis dix jours, je me dis que demain sera un
autre jour. Le problème, c’est que demain, c’est comme la veille. Rien
à faire. J’en ressors toujours aussi ahurie. Sans compter qu’il faut
quand même caser le boulot entre deux recherches désespérées du cadeau
idéal, c’est-à-dire, celui qui est tout à la fois beau, utile, pas cher
et qui fera plaisir. Inutile de vous dire que je n’ai pas tout trouvé.
Et que tout à l’heure, au déjeuner familial, je vais devoir fournir
quelques explications… Ah, si seulement le Père Noël existait pour de
vrai !
Ca nous ferait une belle paire..A quand la Mère Noël?